Nous logeons à l'entrée de la zone lacustre qui fait d'Inle un endroits unique au monde, c'est la zone où eau et terre ne sont plus distinguables et se partagent le territoire de façon inextricable. Le lac n'est plus qu'un lacis de canaux de toutes tailles, aux bords recouverts de jacinthes d'eau, certains de ces canaux ont tout juste la largeur de la barcasse, d'autres sont de larges avenues.
A moitié sur l'eau et à moitié sur la terre qui affleure à peine, sont construits plusieurs assez gros villages, dont les maisons sont sur pilotis.
Dans le village où nous allons déjeuner, les rues sont des canaux et les gens se déplacent en barque : en déjeunant, de la salle du restaurant qui domine le carrefour central,
nous regardons le merveilleux embouteillage de bateaux, gros bateaux chargés de marchandises, bateaux chargés de touristes ou de locauxAu centre du village, les maisons sont toutes sur pilotis et ouvrent sur le canal-rue par un débarcadère. Elles sont assez grandes, beaucoup ont deux étages, certaines trois et elles sont bien alignées le long du grand canal central et de canaux affluents perpendiculaires. Une zone solide de terre ferme entoure la pagode et son stupa et est assez grande pour que s'y tienne le marché. Ce qui est amusant c'est que les gens enclosent de bambou des terrains aquatiques entourant la maison et qui peuvent contenir des bâtiments annexes à usage agricole ou artisanal.
Et un autre chose amusante sont les jardins où les planches de terre, destinées à recevoir des plantations de légumes, sont entourées d'eau, les horticulteurs vont y travailler en barque mais nous n'avons pas eu l'occasion de les voir manœuvrer leurs barques dans cet espace très réduit, nous ne savons pas ainsi comment ils font pour, ayant sarclé une planche de légumes, passer à la suivante avec leur barque. Ces jardins sont aussi enclos, toujours de bambou et possèdent une porte faite de trois tiges de bambou qui coulissent dans de trous forés dans les montants verticaux.
Ablutions et lessives,
les birmans sont très pudiques on ne risque pas d'en voir un ou une à poil!
Avec les boeufs dans la rivière.
Coiffeur professionnel,
coiffeur amateur.
Rienfaisance sous un banyan,
jeunes affamés,
vieux affamés.
De l'eau potable pour tous, il y en a partout dans ces même récipients de terre cuite.
C'est en territoire Pa-O à quarante kilomètres en bateau du sud du lac Inle petit monastère avec sept moines, vieux stupas branlants en brique, joli maison de repos avec plafond en laque et éclats de miroir, un charme que n'ont pas du tout la plupart des monastères urbains dont l'entrée tient du souk et de l'établissement de bains.
Les jeunes ci-dessous brûlent de devenir moines et chantent des cantiques à tue-tête dans le temple!
La photo suivante explique sans doute pourquoi, l'ordinaire des moines n'a pas l'air vraiment triste
l'entretien des moines et des monastères représente 15% du PIB.
Les "nats", ces esprits malfaisants et assez païens ne sont pas oubliés, dans l'enceinte du temple trois petits autels leurs sont consacrés
1. leen-c le 09-03-2012 à 13:00:14
J'aime beaucoup les stupas avec cette architecture qui monte et ses briques. C'est une architecture qu'on ne voit pas souvent par ici, . Cela donnerait bien envie de partir s'évader un peu!!
Nous risquons fort d'être muets pendant les quatre jours à venir et peut-être les douze jours à venir.
Car nous alllons dans l'Arakan, la province du nord ouest au fond du golfe du Bengale. D'abord voir les vestiges de la ville de Mrauk-U qui fut florissante aux 16ième et 17ième siècles, avant de sombrer dans l'oubli, elle n'est aujourd'hui accessible qu'en bateau en remontant un petit fleuve sur une soixantaine de kilomètres. Ensuite nous passons huit jours à la plage de Ngapali (déformation locale de Napoli, Naples) la grande station balnéaire birmane, à ne rien faire.
Il semble que internet arrive mal dans l'Arakan.
A midi, mon beau Nikon coolpix s'est arrêté et refuse tout service en me disant qu il y a un "problème dans le bloc optique".
J'ai acheté cet appareil, petite "merveille de technologie" pour le voyage que nous faisons, il n aura pas tenu quinze jours.
Vive nikon et les beaux produits high-tech made in Indonesia, il n'y a pas qu'en France qu'on délocalise!
Comme prévu l'internet arrive difficilement à Mrauk U, les gens aussi , plus de six heures hier pour remonter la rivière dans une "vedette rapide", en fait un vieux rafiot de bois sur l'âge duquel nous n'avons pas cherché à nous interroger trop longuement. Le barreur avait l'air de savoir ce qu il faisait mais les deux dernières heures en pleine nuit, à la lampe de poche pour savoir où est la rive du fleuve, sont un peu éprouvantes.
il y a des monuments intéressants et un bon hôtel que nous habitons, mais au milieu d'une misère noire et nous ne percevons aucune dynamique, seulement une religion excessive, exacerbée qui semble être le seul exutoire à leur misere et à leurs frustrations. Si les bouddhas apportaient la richesse les birmans seraient au premier rang des nations: mais c'est l'inverse on estime à 30% du PIB, ce qu'ils dépensent pour entretenir moines, nonnes, monastères, temples, pagodes, stupas et dignitaires religieux moins détachés des choses de ce monde qu'on ne veut bien nous le dire!
1. Giorgio e Anna le 28-02-2012 à 13:58:26
Carissimi Paule e Maurice,
le vostre descrizioni sono per noi molto interessanti seguendo anche il vostro entusiasmo nei confronti degli edifici antichi e della vita degli uomini. Ci sembra che la vostra esperienza arrivi da un mondo molto lontano nello spazio e nel tempo. Vi ringraziamo di farci vivere queste sensazioni cosi' eccezionali attraverso le vostre parole e le immagini. Un abbraccio affettuoso.
A presto.
Anna e Giorgio
2. annied le 29-02-2012 à 17:25:05
merci merci de me faire voyager
avez vous donne une procuration pour les votes a venir
3. Michel Volle le 29-02-2012 à 18:02:31 (site)
Merci pour cet éclairage sociologique ! La vie des hommes est bien plus intéressante que les monuments qui les entourent - ou plutôt, les deux se complètent.
Commentaires
1. JLNCCCC le 25-02-2012 à 12:22:23
Ouppps ! j'ai oublié le dernier C du pseudo. IIl a pourtant de l'importance.
Très belle et imposante cité lacustre.
Une idée du nombre d'habitants ?
2. Michel Volle le 25-02-2012 à 13:40:12 (site)
Les "bandes de terre" de la dernière photo ne seraient- elles pas, en fait, des bandes de tiges entrelacées qui flottent sur l'eau ?
3. georgesmichel le 26-02-2012 à 17:16:16
Merci pour ce voyage en photos, magnifique! impressionnant. Et dire qu'on peut être birman! les gens savent-ils un peu d'anglais, ou bien est-ce très rare? le mot "stupa" veut dire quoi? On a vu aujourd'hui à Esery P,C et M. Je vous embrasse g
édité le 26-02-2012 à 18:17:19
4. CLAUDE MOINET le 03-03-2012 à 15:25:14
Pour photo
« jardins où les planches de terre, destinées à recevoir des plantations de légumes sont entourées d'eau »
A mon avis ce sont des jardin sflottants comme à Phnom Penh
Bonne route
Claude
5. leen-c le 09-03-2012 à 13:04:49
L'eau n'inspire pas confiance dans ces photos. S'y baigner semble imprudent. Mais le village sur pilori est très pittoresque et la visite vaut le détour avec un petit voyage dans ces barges plates en prime. :-)