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C'est très bon et pas cher, quelques yuans pour un grand bol. les chinois en sont grands consommateurs.

Nous avons assisté à la confection d'une excellente soupe de nouilles dans un petit bistrot en plein désert tenu par un couple sympathique.

Un bloc de pâte est sur la table et c'est la femme qui se charge de découper des lanières de vingt centimètres de long et 4 ou 5 millimètres de section.

Puis elle les étire à la main jusqu'à six ou huit fois leur longueur intiale et les rassemble en un échevau comme de la laine.

La pâte est incroyablement ductile.

L'homme a déjà débité ses légumes en petits dés, il ne reste plus qu'à en jeter quelques poignées dans un wok, à plonger une minute les nouilles dans l'eau bouillante, et à réunir le tout.

La cohabitation culinaire des chinois et des ouïgours ne va pas sans mal, un ouïgour ne mange pas dans un restaurant chinois.

Heureusement il y a les hui, chinois musulmans; un ouïgour peut manger chez un hui car il est sûr qu'il n'y a pas de porc dans la cuisine.

Le mot d'ordre "plante un arbre" est illustré de façon naîve sur les murs

et très suivi.

Nous avons vu de très nombreux groupes de gens occupés à planter des arbres, beaucoup de jeunes, collégiens, lycéens, étudiants, mais aussi beaucoup de citoyens plus mûrs.

Le terrain était préparé pour le groupe que nous avons photographié, en bordure de la route, en plein désert.

L'eau a déjà été amenée, les arbres sont fournis par le gouvernement.

Le résultat ce sont des millions de peupliers plantés partout qui font reculer le désert et doivent, j'imagine, contribuer à la lutte contre l'effet de serre.

Mais on ne plante pas que des arbres, on plante aussi des pylônes, relais de téléphonie mobile.

Le résultat est que le mobile passe partout sur le million sept cent mille kilomètres carrés du Xingjiang,

trois fois la France.

Et l'on rêve que nos opérateurs nationaux remplacent le pylône misérable de cinq mètres de haut installé au carrefour de la nationale, près de Latrecey par un deux fois plus haut:

cela empêcherait peut-être les signal de venir mourir sur le seuil de notre maison, nous obligeant à sortir pour téléphoner ou bien à monter à l'étage et ouvrir la fenêtre!

Et ce n'est pas une petite montagne,

Celle-ci atteint 7500 mètres, on est dans le Pamir à deux cents kilomètres de Kashgar.

Nous avons pris la route qui va au Pakistan, avec une branche, en ce moment fermée, qui va en Afghanistan.

Ces glaciers sont à deux cents kilomètres de ces deux pays, le col qui fait passer au Pakistan est à 5800 mètres.

Il y a des yacks et des chameaux jusqu'à une grande altitude, ce n'est pas clair ce qu'ils trouvent à manger en ce moment,

mais on voit aussi des fleurs et des rochers très colorés.

Cela nous a consolé de la promenade manquée dans le Sichuan, l'avion dans lequel nous étions n'a pu atterrir là où il devait à 4000 mètres d'altitude,

en raison de vents violents et nous étions revenus à Chengdu.

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On y voit un très beau mausolée servant de tombeau à toute une ancienne famille régnante,

ressemblant vaguement au Taj Mahal, il est orné de très beaux carreaux de céramique qui ont vraiment l'air ouzbek.

Un marché aux bestiaux m'a rappelé ceux de ma jeunesse auvergnate: les éleveurs, marchands de bestiaux et maquignons ont tous la même tête quel que soit la latitude ou le continent.

Et la vieille ville nous a vraiment affligés, il n'en reste que peu de choses très délabrées.

En fait nous nous demandons comment il se fait que le Xingjiang, pays des ouïgours, établis là depuis douze siècles, peut ne plus renfermer qu'un nombre aussi infime de bâtiments anciens.

Il a dû être ravagé mais par qui, comment, quand?

Dans une ruelle défoncée, en plein centre ville, le "Kantipur temple house" est un hôtel de charme, construction assez récente en style ancien,

il possède un beau jardin.

Shiva et Vishnu y sont partout,

et dans le jardin et la cour intérieure de multiples animaux de terre cuite servent de pots de fleurs: éléphants, rhinocéros, lions, tortues.

Et pour bien manifester que nous avons changé d'aire culturelle, sous le toit, sur une solive, sous une divinité à bras multiples, un couple fait tranquillement l'amour!

Le kama soutra illustré de la façon la plus explicite est vendu dans les temples au milieu d'autres objets de piété.