retourenasie

Nous savions que nous allions voir au Népal de la belle architecture, le centre de Katmandou, insrit au patrimoine de l'humanité avec son palais royal et ses pagodes, mérite plus qu'amplement de l'être ainsi que ceux de Patan et Bakhtapur.

Mais nous ne nous attendions pas à trouver d'aussi beaux villages que celui, plein de sculpteurs sur bois et de dinandiers, que nous avons visité hier à dix kilomètres de Khatmandou,

village de briques, avec des auvents et des balcons de bois, il fait irrésistiblement penser aux bastides du midi toulousain ou albigeois.

Un beau temple, très indien, en pierre, occupe le centre de la grand place,

et c'est superbe du détail à l'ensemble.

En dehors du centre, inscrit par l'Unesco, il y a toute une vieille ville à Katmandou, grouillante de vie, extraordinairement encombrée, et pleine de choses intéressantes.

Nous y avons particulièrement aimé les boutiques.

Elles sont souvent à demi enterrées et il faut se baisser pour y rentrer.

Beaucoup ne dépassent pas quelques mètres carrés,

et évidemment elles débordent sur la rue déjà fort encombrée.

Dans la région de Katmandou, ils font trois récoltes par an,

en ce moment c'est le blé,

moissonné à la faucille,

et battu sur la route.

Il est souvent planté sur de si petites surfaces qu'on ne voit guère comment il pourrait être cultivé et récolté autrement qu'à la main.

Les maisons paysannes, simples, ne manquent pas de charme,

mais  elles manquent d'eau.

(à vrai dire il n'y a pas plus d'eau courante dans les villages et dans la plus grande partie des villes).

Dès les premières pluies de mousson en juin, ils sèment le riz, récolté trois mois plus tard, et après, la moussons finie, en septembre, c'est le tour des pommes de terre.

Il est innombrable, il y en a à chaque coin de rue et c'est surtout là que s'exerce la dévotion populaire, plus que dans les grands temples souvent fermés.

Nous n'en savons pas grand chose car les guides n'en parlent pas, et le savant ouvrage que j'ai acheté sur l'architecture de la vallée de Katmandou non plus,

des petits stupas,

beaucoup de simples niches avec une divinité et une clochette,

des pavillons,

des choses très récentes, naïves ou populaires,

des choses tellement usées que l'on ne distingue plus les traits de la statue

que trop de mains ont touchée.

Femmes en saris, hommes avec leur calot et souvent très élégants dans leur tunique à l'indienne, ils se laissent volontiers photographier,

la petite marcahande de fleurs,

le garde du palais,

le portier de notre hôtel est aussi beau, mais sans le fusil,

le tailleur se repose un instant,

marchands de légumes,

jeunes dans une "maison à ne rein faire", il y a partout de telles maisons,

fileuse dans un village,

elles sortent fraîches et pimpantes

de ruelles parfois assez sordides,

les plats d'offrande passent de main en main.