C'est l'urbanisation totalement anarchique qui a déjà ravagé la vallée de Katmandou et qui gagne, trente kilomètres avant Pokhara, petite métropole à deux cents vingt kilomètres de Katmandou au pied de la chaîne de l'Anapurna, la routes est bordée de maisons sans interruption, maisons qui vont le la cabane à la riche maison d'ancien soldat de l'armée britannique (celle ci continue à employer trente mille gurkhas et" faire gurkhas" quinze ans est une des choses les plus raisonnanbles que puisse faire un népalais: c'est l'assurance de pouvoir se faire construire une "belle"maison et de pouvoir vivre assez bien de sa pension).
Les maisons ne sont pas alignées et au contraire disposées dans un ordre arbitraire: les cahutes sont misérables, les grandes maisons sont des superpositions de parallélépipèdes rectangles, aux arètes en mauvais béton armé et aux faces remplies de briques ou de parpaings laissés nus ou revêtus de carreaux de faience de salle de bain, et plus de la moitié sont inachevées.
Mais du réputé bon hôtel où nous sommes dominant un des rares lacs du pays, près de Pokhara, c'est aussi un paysage tout mité que nous contemplons, et ça construit toujours sur les flancs des collines qui tombent dans le lac. Ce paradis de la nature est condamné à ne plus l'être bientôt et déjà les sept ou huit heures qu'il faut compter pour aller de Katmandou à Pokhara sont infernales.
Commentaires
Violaine et moi avons fait le trajet en bus de Kathmandu à Pokhara en novembre 88 ... . Sur une route pierreuse, défoncée. L'arrivée était tout autant libératrice que mystique. C'était le bout de la route. La suite, à pied, sur les "autoroutes de l'Himalaya", pour le tour des Annapurna, vers la "Jameson pass". Je revois les travaux de génie civil à Pokhara pour prolonger cette route vers les villages suivants du tour. J'imagine que tout a changé. Mais nous y retournerons pour faire le tour complet et "boucler la boucle".